Troisième année - Cours 2

Le château semblait revivre après une heure de somnolence. Les élèves sortirent en masse des salles de classe et des cris de joie se firent alors entendre en dehors des salles de cours. La jeune fille soupira. Ce devait être des Sang-de-Bourbe qui hurlaient dans le but d’attirer un représentant du sexe opposé. Imbécile peuplade primitive. La jeune fille haussa les sourcils et rangea tranquillement ses affaires, non pas parce qu’elle se plaisait dans cette salle crasseuse en compagnie de ce professeur bigleux et pervers, mais plutôt par obligation : il n’était pas question pour elle de se mélanger avec ces idiots.

En sortant, elle adressa un bref salut à son professeur, plus par intérêt que par politesse (eh, il faut bien se mettre des profs dans la poche pour gagner des points !) et s’engouffra dans le couloir du premier étage. Avant de se diriger vers la salle de Melle Ribaldry, la jeune fille fit une halte aux toilettes. Elle fut accueillie par une atmosphère étouffante de parfums mélangés et de roucoulements incontrôlés : là siégeait une fourmilière de pépettes. Avant que les gamines ne se retournât et constatent qu’il y avait une intruse, qui plus est, de Serpentard, la jeune fille vit des parchemins roses (‘qu’est-ce que c’est bête à cet âge-là’ pensa-t-elle) et un chaudron dont le contenu était incolore. Philtre d’amour ?

Vu la dose de bêtise, la taille et le QI n’excédant pas celui de l’huitre, Abigaël en conclut qu’elles étaient soi en Première Année, soi en Deuxième, si elles n’avaient pas de chance. Enfin remarquée par un des gamines, celles-ci commencèrent à ranger en vitesse pendant que la jeune Oneglia se lavait les mains. Pensant peut-être que la Serpentard n’avait rien dit parce qu’elle s’intéressait à cette réunion Tupperware, les gamines jugèrent malin de lui proposer d’intégrer leur groupe. Stupide. Ne voulant en aucun cas se mêler à leur réunion Tupperware et à leur discutions mêlant ‘Cinquième Année’ à ‘Mathias Adams’ et ‘Norbert Fenrir’, celle-ci finit rapidement de se laver les mains et sortit de la salle au relent d’amour préfabriqué.

Les cinq étages montés, la jeune fille pénétra dans la salle déjà à moitié bondée et jeta un coup d’œil sur le professeur. Comme la dernière fois, elle lisait un bout de parchemin. Sachant pertinemment qu’elle ne répondrait pas à son salut, la Serpentard passa devant le bureau de la Directrice des Serdaigle sans un mot et choisit une table au troisième rang. Comme l’heure précédente, elle sortit ses affaires et demeura silencieuse. Elle avait déjà hâte que ce cours finisse pour aller en cours de Sortilèges puis en Botanique et ensuite (et enfin !) aller dormir…

Colleen montait les escalier en vitesse, courant dans le couloir elle franchis un coins trop vite et rentra de plein fouet dans un Gryffondor de quatrième année qui la dépassait d'au moins deux têtes, faut dire que la jeune Serdaigle n'était pas très grande, alors même si ce dernier n'était pas géant... Quoi qu'il en soit, il y avait des livres partout sur le sol, les parchemin des deux adolescents étaient complètement mélangés ! Colleen ce frappa le front avec sa main, découragée, avant de me mettre à ramasser ses choses, le garçon fit de même, après avoir roulé les yeux et la traiter d'étourdit. Un manuel, cinq parchemins, sa plume bleu et... ou était son encre ? Oups... Ses yeux ce posèrent alors sur une énorme tâche noir sur le plancher, des morceaux de vitres au travers, et le couvercle encore en état, a quoi bon un couvercle qui fonctionne lorsque le pots est en centaine de pièces, elle n'allait pas le recolé ! Le gryffondor attrapa l'un de ses parchemin a moitié dans cette tâche d'encre en la fusillant du regard. Apparemment qu'il s'agissait d'un document important...

Après qu'elle ce soit excusée une bonne dizaine de fois de sa maladresse, l'autre élève parti de son côté l'air un peu frustré. La Serrdaigle ce souvient alors pourquoi elle avait eu cette accident... elle courait... parce qu'elle était en retard !!! Elle repris sa course effrénée vers le locale de défense contre les force du mal, mais en voulant tourné trop vite elle s'accrocha au cadre de porte, échappa son manuel et ce n'est qu'a ce moment, posant les yeux sur le livre, qu'elle réalisa qu'il s'agissait d'un bouquin d'arithmancie de quatrième année ! Elle ce mordit la lèvre, le pauvre garçon la détesterais encore plus après le cours, et elle n'aurait pourtant pas le chois de le retrouver... Elle attrapa quand même son livre sur le sol, échappant en ce penchant un parchemin, qu'elle du ramassé aussi avant d'aller s'asseoir au deuxième rang.

*en retard de... 1 minutes à peine...*

« J'suis désoler madame, mais je me suis fait percuter par un quatrième année tout à l'heur et, ça m'a retarder, et... si non je serait arriver à l'heure ! »

L’heure sonna et, au même instant, Odette se leva. Posant son parchemin de notes sur ceux bien ordonnés qui ornaient déjà son bureau, elle ne prit pas la peine de tapoter le tout pour aligner parfaitement toutes les feuilles. Ce n’était pas le moment pour se genre de caprice. Elle fit plutôt immédiatement face à ses élèves pour annoncer la couleur du cours.

"Le Kappa. Page 98."

Bref ? En effet. Mais ça disait ce que ça avait à dire, non ? Se saisissant d’une craie, l’enseignante appuya l’information qu’elle venait de donner de quatre mots qu’elle inscrivit sur l’ardoise du tableau : les quatre mêmes mots qu’elle venait de prononcer. Elle aurait pu faire la même chose d’un rapide mouvement de baguette magique, mais Odette était d’un genre particulier, comme on s’en doute. Elle n’utilisait pas la magie pour toutes ses tâches facilement réalisables, parce qu’elle aimait sentir les choses sous ses doigts, créer de cette façon étrange qu’avaient de faire les Moldus... De la curiosité pure et simple de Serdaigle aurait dit ses parents, avec raison.

Prête à poursuivre, la directrice des Bleus et Bronzes fut interrompue par une entrée en catastrophe. Une élève de sa Maison, justement, pénétra dans la classe de Défense Contre les Forces du Mal d’une façon loin d’être calme et silencieuse. Elle eu au moins le bon goût de s’asseoir s’en attendre pour ne pas retarder davantage ses camarades. Odette s’apprêtait à lui signifier que le cours était commencé depuis une bonne minute, chose que la blondinette devait déjà savoir, lorsque ladite blondinette s’excusa.

"Je ne vous retirerez pas de points si vous pouvez me nommer trois caractéristiques de la créature que nous étudions aujourd’hui." , offrit l’ex-Duelliste de son ton neutre qui laissait difficilement deviner si elle était ou non irritée par cette interruption.

Aurore était arrivée la première en classe, comme toujours. Sagement assise dans la dernière rangée du fond, là où personne n’était susceptible de la remarquer, la chétive Gryffondor assista en silence à l’arrivée des autres élèves, puis au début du cours. Le Kappa ? C’était cette sorte de cheval de mer qui changeait de forme, non ? Peut-être qu’elle se mélangeait avec le Kelpy... Le meilleur moyen de le savoir était encore d’ouvrir son livre, ce que la jeune Rouge et Or fit sans plus attendre.

Le début du cours fut toutefois brusquement interrompu par une arrivée en catastrophe ; et ce n’était pas un euphémisme ! Dans un élan qui manqua de l’envoyer embrasser le sol, Colleen Yagher déboula dans la pièce, le teint rougit par la course qu’elle venait vraisemblablement de faire afin de tenter d’être à l’heure. Elle alla rapidement s’installer à une place du deuxième rang. Toutefois, Odette Ribaldry ne reprit pas immédiatement là où elle s’était arrêtée et interrogea plutôt la jeune Serdaigle.

*Bien fait pour elle !* , ne pu s’empêcher de songer la cadette Kans.

Elle n’était pas méchante de nature et culpabilisait déjà un peu d’avoir pensé ainsi, mais... elle n’aimait pas Colleen ! C’était quelque chose que la Bleu et Bronze lui rendait d’ailleurs très bien. Ça avait commencé lors d’un cours, en deuxième année, quand les baguettes des deux jeunes filles avaient été étrangement échangées. Depuis, Aurore évitait soigneusement de se retrouver seule en présence de la jeune Yagher, même si elle n’avait rien à se reprocher de ce fâcheux incident. De voir la Serdaigle (qui l’avait injustement accusée de vol et qui ne cessait jamais de déranger tout le monde en jacassant à tous vents) se faire remonter les bretelles était un juste retour des choses. Voilà.